Dans les années 1950, Walt Disney avait une réputation de "conteur", mais il n'avait encore adapté que deux contes de fées en dessin animé : Blanche-Neige et les 7 nains en 1937 et Cendrillon en 1950. On avait reprocher à Cendrillon de trop ressembler a Blanche-Neige, c'est pourquoi La Belle au bois dormant était un choix curieux pour poursuivre dans cette voix. Mais Disney avait déposé le titre de La Belle au Bois Dormant auprès de la Motion Picture Association of America dès le 19 janvier 1950, un mois avant la sortie de Cendrillon.
Le scénariste Joe Grant se rappelle avoir travaillé sur La Belle au bois dormant dès la fin des années 1930, en même temps que Peter Pan, Alice au pays des merveilles, La Petite Sirène et plusieurs autres contes de Hans Christian Andersen étaient également à l'étude. Les contes de fées et la littérature jeunesse ont donc toujours fait partie des oeuvres examinées et réexaminées pour de futurs films Disney.
Avec La Belle au bois dormant, Walt disait qu'il y avait beaucoup d'éléments à prendre en compte, mais que c'était difficile, parce que beaucoup de choses se trouvaient déjà dans Blanche-Neige et Cendrillon et les animateurs avait besoin de nouveauté pour rester enthousiastes.
Le travail sur le film débuta réellement en 1951, et en 1952, un "story-board" complet était prêt.
Les auteurs-compositeurs Sammy Fain et Jack Lawrence avaient écrit plusieurs chansons originales parmi lesquelles Holiday, Mirage, et Sunbeams in Your Pocket. Dans cette version, Aurore était une sorte de "pauvre petite fille riche" qui grandissait au château, pleine d'aigreur et accablée d'être de sang royal. Elle ressemblait énormément à ce que serait, des décennies plus tard, la princesse Jasmine d'Aladdin. Les fées, y compris Maléfique, étaient représentées comme des sortes de gnomes ou de lutins.
On vante souvent le talent de scénariste de Walt Disney, mais ce sont souvent ses capacités d'adaptateur qui font toute la différence. Parfois, ce qui compte le plus dans l'adaptation d'une oeuvre littéraire n'est pas ce qu'on en conserve, mais précisément ce qu'on en a supprimé.
Tout d'abord, le scénario supprime la connaissance de la princesse de son propre sort : Aurore ignore qu'elle est en danger. Elle peut ainsi être traitée comme un personnage quelconque.
Lorsque le film fut enfin présenté au public le 29 janvier 1959, le film était en production active depuis 1951, établissant ainsi le record de durée de production pour un film d'animation Disney. La raison de ces longueurs et des coûts globalement élevés de La Belle au bois dormant tient en partie à ce que les collaborateurs du studio appelaient parfois "le Déluge", la masse de tournage de films et de téléfilms couplée à la construction de Disneyland qui se sont accumulées en 1954.
** La Création Artistique :
Le graphisme de La Belle au bois dormant de Walt Disney compte parmi les plus remarquables et les plus intemporels de l'histoire du cinéma.
Le principal moteur de ce style bien particulier fut Eyvind Earle. Il a commencé par étudier le meilleur des peintures françaises, allemandes, flamandes et italiennes antérieures à la Renaissance. Dürer, Breughel, Van Eyck l'on beaucoup influencé.
Pour les fées, par exemple, Earle et Tom Oreb, le concepteur des personnages, avaient d'abord créé des personnages à la géométrie beaucoup plus stricte afin de refléter les trois formes primaires: carré, triangle, cercle. Naturellement, ce parti pris limitait les mouvements qu'elles pouvaient effectuer et empêchait les animateurs de realiser les petites adaptations graphiques qui étaient également courante dans la création d'un jeu d'acteur en animation.
D'après plusieurs sources, c'est Audrey Hepburn qui aurait servi de modèle au physique de Rose-Aurore. La grâce et la sveltesse de cette grande actrice se prêtent merveilleusement à l'environnement graphique du film.
** Les innovations :
La Belle au bois dormant étant sortit à l'époque des grandes épopées hollywoodiennes, Walt Disney l'inscrivit dans son temps en lui appliquant les dernières innovations cinématographiques en termes de réalisation et de projection, à savoir une prise de vue en Super Technirama 70 mm et un son stéréo six pistes.
** La Musique :
Le film La Belle au bois dormant avait une autre raison de prétendre à une présentation fastueuse: la musique de cette nouvelle adaptation était de première importance.
Avant l'inoubliable version de Tchaïkovski, le conte de Perrault avait déjà inspiré plusieurs ballets. En 1825, le compositeur italien Michele Carafa Colobrano composa sur un livret français une Belle au bois dormant qui fut créée au Théâtre de l'Académie Royale de Musique de Paris.
A l'hiver 1828-1829, le dramaturge français Eugène Scribe, fournit au danseur et chorégraphe Jean-Louis Aumer un scénario servant de base à la chorégraphie d'un ballet-pantomime en quatre actes La Belle au bois dormant, qui fut mis en musique par Louis Hérold et présenté à l'Académie Royale de Paris le 27 avril 1829.
** Happy end :
A l'instar de son héroïne, La Belle au bois dormant de Walt Disney a, au cours de son demi-siècle d'existence, suscité de tendres espoirs et reçu de merveilleux présents, connu la malveillance et le sommeil, avant d'être réveillée par l'amour que sa beauté et sa grâce exceptionnelles ont su faire naître dans le coeur de son valeureux prince charmant.
Qu'ils vivent heureux à tout jamais!
THE END
Laetitia <3
1 comment:
Trop long pour moi :o mdr
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